IntroductionLe diabète est la première cause de prolifération néovasculaire vitréorétinienne. Plusieurs publications récentes sont apparues attestant l’efficacité et l’innocuité de l’utilisation de l’Avastin^®en injection intravitréenne (IVT) dans la rétinopathie diabétique proliférante (RDP) ou compliquée d’hémorragie intravitréenne (HIV). Le but de notre travail est d’évaluer l’efficacité anatomique et fonctionnelle de l’injection intravitréenne d’Avastin^®dans la RDP compliquée d’HIV.Matériels et MéthodesNotre travail est une étude prospective, intéressant 27 yeux de 20 patients diabétiques, au stade de RDP compliquée d’HIV, suivis et traités par IVT d’Avastin^®. Des contrôles par des examens ophtalmologiques ont été réalisés à J1, J7 puis chaque semaine.RésultatsLa vitrectomie a été réalisée en moyenne 10 à 15 jours après l’IVT pour 18 yeux. Dans 7 cas nous n’avons pas eu besoin de pratiquer une vitrectomie : régression de l’HIV puis un complément de photocoagulation rétinienne au laser argon a été réalisé.DiscussionL’injection intravitréenne de bevacizumab au cours de la RDP compliquées d’HIV permet une diminution de la néovascularisation et une disparition rapide de l’HIV. L’Avastin^®est proposé comme un traitement adjuvant une semaine avant la vitrectomie, en effet il diminue le risque de saignement peropératoire.ConclusionLes résultats à court terme suggèrent que l’injection intravitréenne de Bevacizumab pourrait être une thérapie prometteuse dans le traitement de la RDP compliquée d’HIV. Notre étude présente des limites méthodologiques et des études randomisées au long terme sont nécessaires.