ButÉvaluer le pronostic fonctionnel et anatomique du traitement des fossettes colobomateuses de la papille compliquées de décollement séreux maculaire.Matériels et MéthodesÉtude rétrospective à propos de huit cas observés entre 2002 et 2007. Le traitement initial a consisté en une photocoagulation péripapillaire associée à une injection intravitréenne d’une bulle de C2F6 pour six patients. Une vitrectomie associée à un échange fluide gaz complet a été réalisée dans deux cas. L’efficacité du traitement est évaluée sur l’acuité visuelle, le fond d’œil et la tomographie en cohérence optique.RésultatsL’acuité visuelle moyenne pré-opératoire mesurée à l’échelle de Monoyer est de 2/10 ; en post-opératoire, elle est de 5/10 avec un recul moyen de 36 mois. Pour 4 patients, le traitement de première intention a été efficace. Deux patients ont nécessité une seconde chirurgie avec vitrectomie et échange fluide gaz ; deux autres, un complément par laser avec réinjection de C2F6 ; un patient a nécessité un tamponnement interne par silicone en raison d’un décollement de rétine. Nous avons observé un trou maculaire après pelage de la limitante interne. La durée de résorption du décollement séreux rétinien maculaire a été de 22 mois en moyenne.DiscussionLe décollement maculaire par fossette colobomateuse de la papille est une affection rare dont le traitement en première intention est encore mal codifié. La réapplication maculaire est inconstante après photocoagulation et injection de gaz alors qu’une vitrectomie chez un patient jeune est source de complications : nous avons déploré deux décollements de rétine, une cataracte et un trou maculaire.ConclusionCompte tenu de ces résultats, la procédure photocoagulation péripapillaire associée à l’injection d’une bulle de gaz mérite d’être réalisée en première intention.La résorption du liquide sous-rétinien se fait sur plusieurs mois ; la tomographie en cohérence optique est utile pour suivre cette lente reapplication.