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559 Paralysies transitoires de l’accommodation induite par l’instauration d’une insulinothérapie

Auteurs : Chaieb A, Orssaud C1, Constantin N1, Allali J1, Chayestemehr S1, Bui Quoc E1, Altman JJ1, Dufier JL1, Roche O1
Affiliations : 1Paris
Date 2008, Vol 31, pp 175-175Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71157-4
Pathologies iatrogènes médicales et chirurgicales
Résumé

IntroductionLe diabète est responsable de nombreuses complications ophtalmologiques. Les fluctuations de la réfraction sont habituelles lors d’épisodes d’hyperglycémie et évoluent parallèlement à l’équilibration du diabète. La survenue de paralysies transitoires de l’accommodation lors de l’introduction d’une insulinothérapie est plus rare. Nous souhaitons discuter les mécanismes de cette complication à partir d’observations.Matériels et MéthodesNous rapportons l’observation de deux jeunes patients ayant présenté un tableau de paralysie de l’accommodation immédiatement après la mise en route d’un traitement par insuline. Tous deux ont été adressés à la consultation d’ophtalmologie à la suite de l’apparition brutale d’une baisse d’acuité tant en vision de loin qu’en vision de près.ObservationLa première observation est celle d’un patient, 28 ans, n’ayant jamais eu besoin de correction optique. L’examen a confirmé qu’il devait porter une correction de +2 dioptries à chaque œil pour obtenir une acuité visuelle de 10/10 et une addition de +3 dioptries pour lire parinaud 2. Le jeu pupillaire était normal. Cette paralysie de l’accommodation a régressé en 10 jours.La seconde observation concerne une patiente de 17 ans portant une correction de – 1,5 dioptries avant cet épisode. Lors de l’examen, son acuité visuelle était de 10/10 à chaque œil sans correction. Par contre, elle ne lisait que parinaud 5 sans correction. La gêne en vision de près a persisté pendant 10 jours environ.DiscussionLes variations de la réfraction dues à l’hyperglycémie sont probablement induites par des modifications de concentrations ioniques au sein du cristallin aboutissant à des changements d’indice de réfraction. Les paralysies de l’accommodation survenant lors de la mise en route d’une insulinothérapie relèvent vraisemblablement d’un autre processus. Il s’agit sans doute d’un mécanisme myogène lié à des modifications de la concentration du potassium au niveau du muscle ciliaire puisque l’insuline contrôle l’entrée de cet ion dans les cellules.ConclusionLes paralysies de l’accommodation survenant lors de l’introduction d’une insulinothérapie sont généralement transitoires. Mais, elles sont inquiétantes pour des patients déjà confrontés à un nouveau traitement. Il faut savoir les rassurer et leur proposer des méthodes de corrections adaptées à cette courte période de gêne visuelle.

 Source : Elsevier-Masson
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Chaieb A, Orssaud C, Constantin N, Allali J, Chayestemehr S, Bui Quoc E, Altman JJ, Dufier JL, Roche O. 559 Paralysies transitoires de l’accommodation induite par l’instauration d’une insulinothérapie. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:175-175.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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