IntroductionLes pseudo-hypopions postérieurs sont classiques au niveau maculaire dans la maladie de Best ou la dystrophie pseudovitelliforme de l’adulte. Ils sont alors bilatéraux, maculaires et de petite taille. Nous rapportons le cas d’un pseudo-hypopion sous-rétinien du pôle postérieur, de grande taille, unilatéral et discutons son étiologieMatériels et MéthodesFemme de 46 ans sans antécédent, myope à -4D, qui présentait une baisse d’AV unilatérale droite (5/10 P2), avec scotome central et douleurs rétrobulbaires. Le segment antérieur était calme. Au fond d’œil : grand décollement séreux rétinien du pôle postérieur, avec niveau blanc déclive (pseudo hypopion) sans autre inflammation vitréo-rétinienne. Régression rapide de l’hypopion sans traitement laissant place progressivement à une fibrose rétinienne. À 1 an, AV à 3/10 P4 avec métamorphopsies. Œil adelphe normal.ObservationCe pseudo hypopion a fait évoquer en première intention une étiologie dégénérative (principalement néovaisseaux), tumorale (nævus décompensé, lymphome oculaire primitif, mélanome achrome, métastase), infectieuse (toxoplasmose, syphillis, tuberculose, lyme), et inflammatoire (Harada, Behçet, LEAD). Le caractère unilatéral strict éliminaita prioriune dystrophie pseudovitelliforme. Examens complémentaires : écho B retrouvant un épaississement choroïdien de 3 mm, hétérogène, sans excavation choroïdienne ; angiographies à la fluorescéine et au vert d’indocyanine retrouvant une hypofluorescence précoce, avec un rehaussement progressif tardif, la vascularisation choroïdienne péri-lésionelle n’étant pas modifiée. L’OCT révélait une zone localisée hyperréflective sous rétinienne. Biologie et imagerie ont infirmé les étiologies évoquées. ERG et EOG étaient normaux. IL10 et IL6 vitréens étaient négatifs. Secondairement l’hypothèse d’une toxocarose était évoquée avec une sérologie faiblement + (0,286) (ELISA + WBlot).DiscussionLa séroprévalence de la toxocarose chez l’adulte est de 10 %. Un contage est possible chez cette patiente rurale. Un nouveau prélèvement vitréen pour PCR est envisagé.ConclusionLes pseudo-hypopions rétiniens unilatéraux sont exceptionnels. Une étiologie parasitaire doit être recherchée, après avoir éliminé une origine tumorale.