IntroductionLes complications oculaires du zona ophtalmique surviennent dans 50 % des cas. L’atteinte oculomotrice est peu fréquente (11 % à 29 %).Matériels et MéthodesNous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 61 ans, diabétique qui a présenté un zona ophtalmique gauche. La patiente a reçu un traitement antiviral (aciclovir) 48 heures après l’apparition de l’éruption cutanée. 15 jours après, elle a présenté une paralysie extrinsèque du III gauche. L’examen neurologique était normal et l’imagerie par résonance magnétique n’a pas révélé d’anomalies en dehors d’une pansinusite qui a été prise en charge. Devant la nonamélioration de la paralysie oculomotrice, nous avons préconisé une corticothérapie de courte durée par voie générale sous couverture antivirale et sous surveillance endocrinologique.RésultatsL’évolution a été marquée par la régression du ptosis et la récupération de la motilité oculaire de manière progressive.DiscussionL’atteinte oculomotrice a été rattachée au zona ophtalmique dans cette observation. Cependant, vu que la patiente présente un diabète déséquilibré, les auteurs discutent la responsabilité possible et intriquée des deux pathologies. Par ailleurs, l’atteinte oculomotrice au cours du zona ophtalmique régresse en général rapidement et la durée de cette évolution est souvent raccourcie par un traitement antiviral précoce. Ceci n’a pas été le cas pour l’observation présentée et c’est l’adjonction de la corticothérapie qui a permis la guérison.ConclusionLes paralysies oculomotrices dues au zona ophtalmique sont moins fréquentes que les kératites ou les uvéites. Leur évolution est généralement favorable, surtout sous antiviraux. Parfois, l’association d’une corticothérapie peut être utile.