IntroductionLes inflammations orbitaires non spécifiques, ou encore pseudotumeurs inflammatoires de l’orbite, peuvent revêtir plusieurs aspects évolutifs. Néanmoins, elles ont en commun plusieurs critères cliniques, histopathologiques et thérapeutiques. Le but de ce travail est de présenter notre série afin de discuter les aspects diagnostiques et thérapeutiques de ces affections.Matériels et MéthodesCinq patients ont été colligés dans les services d’ophtalmologie et de médecine interne entre 2005 et 2007. Il s’agissait de 3 femmes et 2 hommes dont l’âge variait entre 9 et 68 ans. Le diagnostic d’inflammation orbitaire non spécifique a été retenu devant des critères cliniques, radiologiques et thérapeutiques dans tous les cas. Une confirmation histologique a été possible dans un cas.RésultatsL’exophtalmie, rapidement progressive, souvent associée à des douleurs orbitaires, était le mode de révélation dans tous les cas. Un scanner était pratiqué dans tous les cas et complété par une IRM. Le diagnostic de myosite a été retenu dans deux cas, celui d’inflammation orbitaire diffuse dans deux cas et un cas de pseudotumeur inflammatoire de la glande lacrymale. Une corticothérapie systémique était prescrite dans tous les cas. L’évolution était favorable dans 4 cas et défavorable avec évolution vers la phtyse dans un cas. Une récidive a été notée dans un cas.DiscussionLes inflammations orbitaires non spécifiques se manifestent sous forme d’une inflammation aiguë ou subaiguë, en dehors d’un contexte spécifique. Les formes chroniques peuvent simuler une tumeur orbitaire et seule la biopsie fera le diagnostic dans ces cas.ConclusionLe diagnostic des inflammations orbitaires non spécifiques est souvent difficile. La réponse rapide à un traitement anti-inflammatoire non spécifique par voie générale est quasi pathognomique.