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241 Que penser de l’implantation phaque en chambre postérieure : une expérience de 10 ans

Auteurs : Le Loir M, Bathany D1, Tanguy C1, Cochener B1
Affiliations : 1Brest
Date 2009, Vol 32, pp 1S83-1S83Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(09)73368-6
Résumé

ObjectifL’implantation phaque représente l’option de choix pour la correction des amétropies fortes. Son impopularité actuelle s’explique par les complications endothéliales observées avec certains modèles d’implants de chambre antérieure à appuis angulaires. L’implantation phaque en chambre postérieure disponible depuis 10 ans devrait être reconsidérée : les auteurs proposent de partager leur longue expérience au titre des rares utilisateurs français de cet implant pré cristallinien.Matériels et MéthodesUne analyse rétrospective de 118 implantations réalisées entre 2000 et 2008 est conduite afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’implant ICL© (Staar). Cet implant offre les possibilités d’une correction de la myopie (78 cas), de l’hypermétropie (12 cas) et de l’astigmatisme myopique (28 cas). L’évaluation a inclus les mesures d’acuité visuelle sans correction et en meilleure acuité visuelle corrigée ; la transparence cristallinienne, la microscopie spéculaire et l’étude des structures et volumes intra-oculaires en échographie haute fréquence et caméra Scheimpflug.DiscussionLa majorité des patients ont atteint la correction attendue et même ont gagné 1 à 3 lignes d’acuité visuelle (60 % des cas) dès l’implantation ou complété d’une photoablation. 3 cas de bloc pupillaire sont rapportés (relatifs à la persistance de visqueux), 21 diminutions de chambre antérieure significatives sans hypertonie induite. Aucune complication cornéenne n’est à rapporter. Le dépistage d’une cataracte représente l’élément clé du suivi. Il faut distinguer les modèles initiaux V2-V3 source d’une perte de transparence dans 20 % des cas (surtout au-delà de 40 ans) de la génération V4 cataractogène dans 5 % des cas (après 40 ans).ConclusionL’implant ICL© représente aujourd’hui une option très diffusée dans le monde mais qui n’a pas connu en France le même niveau d’application en raison de sa réputation cataractogène. Or le suivi au long cours révèle que la dernière version V4 a permis de contourner cette limite et que cet implant offre la possibilité d’une correction efficace des amétropies fortes en demeurant à distance de la cornée. Nous recommandons cependant de le proposer aux patients de moins de 45 ans. La prédictibilité de ses résultats anatomiques sera renforcée par le développement d’échographes haute fréquence seuls capables d’accéder à la mesure du sulcus postérieur pour une détermination optimale de la taille de l’implant.

 Source : Elsevier-Masson
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Le Loir M, Bathany D, Tanguy C, Cochener B. 241 Que penser de l’implantation phaque en chambre postérieure : une expérience de 10 ans. Journal français d'ophtalmologie. 2009;32:1S83-1S83.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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