IntroductionLe signe de Van Herick est utilisé en clinique courante dans le dépistage des angles étroits. Nous avons voulu étudier la sensibilité et la spécificité de ce test en le confrontant à l’examen en gonioscopie et ultra-sonographique (UBM).Matériels et MéthodesNotre étude comprend 100 patients phaques, 56 femmes et 44 hommes d’un âge moyen de 69,1 ± 10,5 ans vus consécutivement à la consultation d’ophtalmologie, chez qui nous avon sréalisé une mesure semi-quantitative de la profondeur de la chambre antérieure au limbe par la méthode de van Herick (Grade 1 < 1/4, Grade 2 > 1/4 et < 1/2, Grade 3 > 1/2 de l’épaisseur cornéenne). Tous les patients ont eu un examen de la réfraction, de la tension oculaire par aplanation, un examen du disque optique et une gonioscopie (angle ouvert, étroit ou fermé selon la classification de Shaffer) ainsi qu’une échographie A et une UBM pour mesurer la profondeur de la chambre antérieure et la longueur axiale et identifier avec précision l’ouverture et les structures de l’angle.RésultatsDans notre série, 46 patients avaient des angles étroits avec une prédominance féminine et 54 un angle ouvert. La gonioscopie a légèrement surestimé le nombre d’angles étroits (47/100) par rapport aux valeurs données par l’UBM. Le signe Van Herick a permis le diagnostic d’un angle étroit dans 45 cas avec une sensibilité de 86.5 % et une spécificité de 91.6 %.ConclusionLe test de Van Herick est un test biomicroscopique simple qui garde toute son importance dans le diagnostic des angles étroits, mais doit être confronté avec la gonioscopie. L’UBM visualise avec précision l’ouverture de l’angle et reste un examen utile dans les cas difficiles et suspects.