IntroductionLes endophtalmies endogènes ou encore métastatiques représentent une entité rare. Les foyers septiques originaux restent des foyers profonds. Le pronostic global est sévère en raison du risque de passage systémique à travers la barrière hémato-oculaire.Matériels et MéthodesNous rapportons 1 cas d’endophtalmie compliquant un abcès amibien hépatique.ObservationIl s’agit d’une femme âgée de 68 ans, diabétique, admise en réanimation pour fièvre et trouble de conscience. Un bilan réalisé a révélé une acidocétose, une échographie abdominale a objectivé un abcès hépatique dont la ponction a ramené du pus brun chocolat et l’étude microbiologique a isolé des amibes. Trois jours plus tard, la patiente a présenté une baisse d’acuité visuelle et des douleurs oculaires bilatérales, dont l’examen ophtalmologique (au lit de la malade) a trouvé une hyperhémie conjonctivale avec un hypopion plus important à droite. Deux IVT sont réalisées associées à un traitement spécifique d’endophtalmie amibienne.DiscussionLes endophtalmies endogènes représentent 2 à 8 %, dont l’origine amibienne reste rarissime. Le meilleur moyen diagnostic reste les prélèvements bactériologiques (hémoculture, prélèvement oculaire). Le pronostic est sombre malgré les progrès diagnostic et thérapeutique, en raison du risque de décès (5 %) ou de perte de l’œil infecté.La prise en charge précoce permet d’améliorer ce pronostic d’où l’intérêt d’un examen ophtalmologique bien conduit devant tout signe oculaire associé ou faisant suite à un foyer infectieux profond.ConclusionLes endophtalmies endogènes amibiennes restent rares, survenant dans des circonstances particulières. Lepronostic est le plus souvent très sévère d’où la nécessité d’une prise en charge précoce et adaptée.