L’onchocercose est la deuxième cause de cécité infectieuse dans le monde après le trachome. Maladie parasitaire due à un nématode spécifique de l’homme,Onchocerca volvulus, elle est transmise par la femelle de la moucheSimuliedans les lieux proches des cours d’eaux rapides. Les parasites adultes (macrofilaires) se concentrent dans le tissu sous-cutané, parfois au sein de nodules, et les embryons (microfilaires) migrent dans les tissus, entraînant des lésions inflammatoires. Les principaux symptômes sont cutanés (prurit, gale filarienne, atrophie et dépigmentation) et oculaires (kératite, choriorétinite, atrophie optique). La maladie est endémique en Afrique intertropicale près des cours d’eaux où elle porte aussi le nom de « cécité des rivières ». Des foyers sont également présents en Amérique latine et au Yémen. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des microfilaires à la biopsie cutanée exsangue. Le traitement a bénéficié ces trois dernières décennies de l’arrivée de l’ivermectine (Mectizan®), un microfilaricide qui peut être administré en prise unique de 150 μg/kg renouvelée tous les 6 à 12 mois (pendant 10 à 15 ans selon la longévité du parasite) et qui permet un traitement de masse des populations en zone d’hyperendémicité.