L'hypertension intracrânienne idiopathique est généralement aisément reconnue chez une femme obèse présentant des céphalées, un œdème papillaire et une atteinte de la fonction visuelle. Tous les patients doivent bénéficier d'une neuro-imagerie moderne pour exclure un syndrome de masse. L'œdème papillaire vrai doit être soigneusement distingué d'un pseudo-œdème. La ponction lombaire établit le diagnostic en montrant des pressions d'ouverture élevées avec un liquide céphalospinal normal. Les mécanismes et les étiologies de l'élévation de la pression dans l'hypertension intracrânienne idiopathique demeurent obscurs mais le rôle de la vitamine A, de l'apnée du sommeil et de la pression veineuse est de plus en plus cité dans la littérature. Le champ visuel automatisé est le test le plus important pour le suivi. Le traitement consiste en une perte de poids associée aux diurétiques (le topiramate agissant sur ces deux facteurs est en cours d'essai) et à l'ouverture de la gaine des nerfs optiques ou à une autre technique de shunt du liquide céphalospinal en cas d'échec du traitement médical. Les stents endosinusiens sont en cours d'évaluation. Un faible pourcentage des patients garde une perte sévère de la vision en dépit du traitement.