La maladie de Lyme est une infection bactérienne liée à la présence deBorrelia(B.)burgdorferi, elle-même transmise à l’homme par une morsure de tique. La forme primaire qui survient dans les jours suivant la morsure est représentée par l’érythème migrant. Les formes neurologiques peuvent être précoces dans les semaines qui suivent la morsure ou plus tardives. Les formes précoces sont dominées par les méningoradiculites spinales ou crâniennes, les myélites et encéphalites aiguës. Plus rares sont les encéphalites chroniques, les vascularites cérébrales ou les polyneuropathies chroniques. Le diagnostic repose sur la confrontation des données cliniques et biologiques. En effet, la présence d’une sérologie de Lyme sérique positive en région d’endémie ne suffit pas pour poser le diagnostic. Ainsi certains tableaux cliniques, même accompagnés d’une sérologie de Lyme positive, restent discutés : maladie du motoneurone, syndromes parkinsoniens, altérations cognitives chroniques. La présence d’une synthèse intrathécale d’immunoglobulines G anti-B. burgdorferiest un élément majeur du diagnostic, même si elle peut être absente dans les formes très précoces (méningoradiculites) et dans les polyneuropathies chroniques. Le traitement des formes neurologiques repose sur le ceftriaxone 2 g/j pendant 21 à 28 jours. Le syndrome post-Lyme est actuellement très discuté et ne justifie pas une reprise du traitement antibiotique. En revanche, les réinfections restent possibles en cas de nouvelles expositions àBorrelia, et la prévention primaire (protection cutanée) est conseillée en région d’endémie.