Les voies d'abord du coude sont très nombreuses et sont toutes présentées ici. Retenons quelques points communs aux meilleures d'entre elles. Elles sont longitudinales pour pouvoir être reprises et étendues, elles ont un décroché si elles croisent le pli de flexion du coude. Elles profitent des sillons qui séparent les grands groupes musculaires (sillons bicipitaux latéral et médial, sillon paratricipital médial). Elles sont centrées sur un relief osseux (olécrane, épicondyles latéral ou médial) qu'elles contournent plutôt qu'elles ne le croisent. Les masses fasciomusculaires du bras et de l'avant-bras sont laissées en continuité pour ne pas les fragiliser et faciliter leur réinsertion. Les os sont abordés par déshabillage sous-périosté ou par ostéotomie des tubérosités (olécranotomie, ostéotomie des épicondyles médial ou latéral), ce qui permet d'aborder le coude sur au moins deux versants, voire même de façon quasi circonférentielle. Les rapports vasculonerveux sont importants, notamment le nerf ulnaire et le rameau profond du nerf radial sont en danger et doivent rester présents à l'esprit de l'opérateur pendant toute l'intervention.