L’hépatite alcoolique aiguë est une des formes les plus sévères de la maladie alcoolique du foie. Elle se manifeste habituellement par un ictère d’apparition récente chez un patient ayant une cirrhose alcoolique non sevrée. Sa gravité peut être évaluée à l’aide du score de Maddrey qui, lorsqu’il dépasse 32, prédit un risque de décès supérieur à 50 % à six mois. Les corticoïdes permettent de diminuer la mortalité de ces formes les plus sévères. La place éventuelle d’autres traitements (pentoxifylline, N-acétyl-cystéine ou nutrition entérale), en tant qu’alternatives aux corticoïdes ou en association avec eux, reste à définir. En cas d’évolution défavorable sous traitement, une transplantation hépatique pourra être envisagée chez des patients sélectionnés. Quelle que soit la prise en charge initiale, le pronostic à long terme reposera avant tout sur le maintien de l’abstinence vis-à-vis de l’alcool.