La corticothérapie est née à la fin des années 1940, à un moment où la chimie des stéroïdes commençait à offrir de nouvelles pistes thérapeutiques. La chimie extractive (T. Reichstein), la chimie de synthèse (E.C. Kendall) et la recherche clinique (P. Hench) se conjuguèrent pour aboutir à la découverte, en 1948, de la cortisone, chef de file d’une longue série de dérivés apparentés. Outre le traitement de la maladie d’Addison et leurs premières applications dans le domaine des maladies rhumatismales et inflammatoires, les corticoïdes permettaient de corriger un grand nombre de troubles métaboliques et fonctionnels. La fluoration de la molécule stéroïdienne permit de développer des molécules plus actives et mieux tolérées. La corticothérapie a bouleversé le traitement des maladies allergiques ou de l’immunité, les rejets de greffe, de nombreuses affections dermatologiques, respiratoires, digestives, oculaires, etc. Elle est utilisée aujourd’hui dans tous les domaines de la thérapeutique.