IntroductionUne femme de 78 ans d’origine caucasienne, était adressée pour le diagnostic étiologique d’une amylose digestive sans atteinte rénale. Ses antécédents médicaux comportaient une hypertension artérielle, d’une fibrillation auriculaire paroxystique et de l’arthrose des genoux. Elle n’avait aucun antécédent familial. Elle prenait du paracétamol pour des douleurs des hanches attribuées à l’arthrose. Depuis 18 mois, elle se plaignait d’asthénie, d’anorexie, d’amaigrissement (5 kgs) et de diarrhée. Elle avait été explorée en néphrologie pour « d’oedèmes » des membres inférieurs et diarrhée chronique.ObservationLes premières explorations sanguines avaient révélé une anémie à 10,5 g/dL, arégénérative, microcytaires (VGM 78) et une élévation de la CRP à 50 mg/L. Il n’y avait dans un premier temps, aucune explication évidente pour les oedèmes des membres inférieurs : fonctions hépatique et rénale normales, absence de protéinurie. L’échocardiographie n’avait pas révélé de dysfonctionnement cardiaque. Afin d’expliquer l’altération de l’état général, un scanner thoraco-abdomino-pelvien avait été réalisé montrant plusieurs adénopathies profondes et périphériques. Un 18-FDG Pet scanner montrait une adénopathie axillaire hypermétabolique de 2 cm de diamètre qui avait été biopsiée, révélant une inflammation aspécifique. À cause de la diarrhée et l’anorexie, des endoscopies digestives ont été effectuées. L’aspect macroscopique était normal mais une biopsie duodénale systématique a révélé la présence de dépôts périvasculaires colorés par le rouge congo, donc amyloïdes. Ces dépôts n’avaient pas été typés. La première hypothèse était amylose AL en raison de l’altération de l’état général chez une femme âgée avec anémie, syndrome inflammatoire ainsi que polyadénopathie, mais elle n’avait pas d’argument biologique pour une hémopathie et il n’y avait ...