IntroductionLe bélimumab est un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre BlyS (B Lymphocyte Stimulator). Il a l’AMM dans le lupus érythémateux systémique (LES) après échec des traitements standards, en association au traitement habituel du patient. L’objectif de notre étude était d’évaluer de façon prospective son efficacité sur l’atteinte cutanée des patients lupiques résistante aux thérapeutiques habituelles.Patients et méthodesDouze patients ont débuté un traitement par bélimumab entre septembre 2019 et novembre 2020. Ils étaient évalués à J0, M1, M3 et M6 par photographies, calcul du R-CLASIa (Revised–Cutaneous Lupus Erythematosus Area and Severity Index) et du SLEDAI (Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index).RésultatsParmi les 12 patients inclus (9 femmes, avec un âge médian de 49 ans [31–62]),7 (58,3 %) avaient un lupus(L) aigu, 4 (33,3 %) un L engelure, 4 (33,3 %) un L subaigu et 2 (16,7 %) un L discoïde. Onze avaient un LES, un seul patient ayant un L cutané isolé de type discoïde. Dans 7 cas, le bélimumab était prescrit pour les manifestations dermatologiques. Six patients recevaient le traitement par injection sous-cutanée (200 mg par semaine) et 6 par voie intra-veineuse (10 mg/kg une fois par mois). Neuf patients (75 %) avaient des Ac anti-noyaux dont 7 des Ac anti ADN natifs et 5 des Ac anti-SSA. À l’instauration du bélimumab, tous les patients recevaient un ou plusieurs traitements : antipaludéens de synthèse (n = 11), corticothérapie générale (n = 10), méthotrexate (n = 1), mycophénolate mofétyl (n = 1), azathioprine (n = 1), rituximab (n = 1) et eculizumab (n = 1). À J0, le score SLEDAI moyen était à 6,4 (2–12) et le sco...