Les syndromes lymphoprolifératifs (myélomes, maladie de Waldenström, leucémie lymphoïde chronique, lymphomes) peuvent s’associer à la survenue de neuropathies périphériques. Le mécanisme est variable : il peut être dysimmunitaire, associé ou non aux gammapathies monoclonales ; paranéoplasique ; infiltratif ; ou plus communément, iatrogène ou carentiel. Le diagnostic peut être complexe, notamment lorsque la neuropathie est inaugurale, nécessitant une coopération étroite entre internistes et neurologues. Le diagnostic positif de la neuropathie repose sur une enquête électroclinique systématique, qui précise la topographie et le mécanisme de l’atteinte nerveuse, parfois aidé par des examens d’imagerie notamment une IRM nerveuse et/ou plexique. L’imputabilité de la neuropathie à un syndrome lymphoprolifératif repose sur un faisceau d’arguments comprenant le contexte clinique (symptômes B, syndrome tumoral), des examens biologiques de première intention (hémogramme, électrophorèse des protides sériques, sérologies virales, dosage du complément), des auto-anticorps discutés en fonction de la neuropathie (anti-MAG, anti-gangliosides) et parfois des examens plus invasifs (biopsies médullaires ou neuromusculaires).