IntroductionLa myopathie inflammatoire idiopathique (MII) est une affection chronique rare, caractérisée par une atteinte musculaire et des signes extramusculaires. Le pronostic vital est conditionné par l’atteinte cardiaque et pulmonaire.Patients et méthodesÉtude rétrospective monocentrique incluant les patients hospitalisés pour une MII, durant une période s’étendant de 2018 à 2023. Une cause infectieuse, toxique ou endocrinienne a été écartée. Nous nous sommes référés à la classification de l’ACR/EULAR 2017 et la classification sérologique. Les données ont été recueillies à partir des observations médicales et traitées par SPSS V22.RésultatsNous avons colligé 18, dont 13 femmes et 5 hommes, soit un sexe-ratio H/F de 0,38. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 56 ans (±12,4). La moyenne de durée de leur suivi était de 2 ans. On retrouve 9 dermatomyosite (DM), 3 polymyosites sans Ac spécifique (PM), 1 myosite de chevauchement (MC), 4 syndrome des anti-synthétases (SAS), et une myopathie nécrosante auto-immune (MNAI). L’atteinte respiratoire était fréquente dans notre série, présente chez 10 patients (6 DM et 4 SAS) (55,6 %), à type de PID avec ou sans fibrose. La dyspnée était sévère stade 3 mMRC chez cinq patients, avec une toux sèche chez 8 patients. La radio-thorax montrait un syndrome interstitiel dans tous les cas avec à la TDM thoracique des lésions en verre dépoli. Les EFR ont montré un syndrome restrictif chez cinq patients avec une atteinte de l’échangeur pulmonaire à la DLCO chez 3 patients. Les AAN étaient positifs chez six patients. La corticothérapie à forte dose était prescrite pour tous nos patients avec un traitement IS associé pour 8 patient (cyclophosphamide = 3, MTX = 3, MMF = 1, azathioprine = 1), une patiente a reçu des cures itératives d’...