IntroductionLa gale constitue un problème de santé publique dans plusieurs pays du monde. La forme croûteuse appelée gale hyperkératosique (GHK) ou gale norvégienne, est une forme rare et très invalidante.Le but de notre étude était de déterminer les particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la GHK.Patients et méthodesÉtude rétrospective monocentrique des cas de GHK diagnostiqués dans notre service durant une période de 20 ans (2004–2023).RésultatsNous avons inclus huit cas de gale hyperkératosique (GHK), dont l’âge variait entre 4 mois et 70 ans, avec un ratio homme-femme égal à 3/5. Le délai moyen de consultation était de 3,5 mois. Un prurit dans l’entourage familial était retrouvé dans 4 cas (50 %), tandis que le prurit personnel était présent dans seulement 3 cas (37,5 %).Trois patients avaient une dermatose chronique antérieure : un psoriasis en plaques (PP), une épidermolyse bulleuse héréditaire et une dermatite atopique. Quatre patients (50 %) étaient déjà sous corticothérapie locale ou générale lors du début des symptômes.L’examen clinique a montré une éruption érythémateuse squameuse et croûteuse dans sept cas (87,5 %) et une éruption papulo-vésiculeuse généralisée dans le cas restant chez un nourrisson de 4 mois. Une kératodermie palmo-plantaire (KPP) et fissuraire faite de squames jaunâtres et épaisses a été retrouvée dans 5 cas (62,5 %). Nous avons noté une atteinte du visage dans un seul cas et des pavillons des oreilles dans 2 cas.La dermoscopie, réalisée chez une seule patiente atteinte de PP, a montré le signe du « deltaplane », permettant de suspecter le diagnostic de gale surajoutée. L’examen parasitologique réalisé chez 5...