IntroductionLes vascularites médicamenteuses (VM) sont des vascularites d’hypersensibilité affectant principalement les petits vaisseaux. Son diagnostic est complexe vu la similarité clinique et histopathologiques avec les autres étiologies. Devant la difficulté de poser le diagnostic et la gravité potentielle d’une extension systémique en cas de retard diagnostique, l’enquête de pharmacovigilance a une grande importance. Le but de notre étude était d’étudier le profil caractéristiques cliniques des patients ayant présenté une VM et d’identifier les médicaments les plus incriminés.Matériels et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective, sur une période de 21 ans, concernant les cas de suspicion de VM, notifiés au centre national de pharmacovigilance de Tunis. L’imputabilité médicamenteuse a été évaluée selon la méthode de Bégaud et al. et la gravité selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé.RésultatsNous avons retenu 80 cas de VM. L’âge a varié de 4 à 89 ans avec une moyenne de 52 ans. Les sujets étaient principalement de genre féminin (65 %). Le sex-ratio H/F était 0,63. La plupart de nos patients ont présenté une forme cutanée commune (89 %), une qui se manifestait essentiellement par un purpura vasculaire (76 %). Tandis qu’une vascularite médicamenteuse urticarienne a été observé dans 7,5 % des cas. Les manifestations systémiques ont été dominées par la fièvre (50,8 %), l’atteinte articulaire (25,4 %) et l’atteinte rénale (8,5 %). Une atteinte neurologique à type de neuropathie périphérique et pulmonaire à type de pneumopathie interstitielle ont été retrouvées dans un cas. À l’histologie, un aspect évoquant une vascularite leucocytoclasique a été observé dans 95 % des cas. La recherche des anticorps anti-cytoplasme des neutrophiles (ANCA) s’est rév...