ObjectifDécrire les rapports anatomiques de la voie d’abord rétro-caronculaire ainsi que des ses applications cliniques en oculoplastique à partir d’une étude conduite au laboratoire d’anatomie.Patients et méthodeHuit orbites provenant de 4 cadavres frais ont été disséquées au laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine de Nice entre octobre 2018 et janvier 2019.RésultatsLes principaux rapports anatomiques rencontrés sont le muscle de Duverney-Horner et le sac lacrymal en avant, les artères ethmoïdales antérieures, postérieures et l’ethmoïde en arrière, la poulie du muscle oblique supérieur vers le haut, le canal lacrymo-nasal et le tendon d’insertion du muscle oblique inférieur vers le bas. La voie d’abord rétro-caronculaire permet d’aborder l’orbite postérieurement au sac lacrymal et au muscle de Duverney-Horner permettant une meilleure protection de ces derniers. La voie d’abord rétro-caronculaire permet la réalisation de plusieurs procédures oculoplastiques : la dacryocystorhinostomie, la réparation des fractures orbitaires médiales, la décompression de la paroi médiale de l’orbite, la biopsie de tumeurs extraconiques médiales et la pexie périostée du globe oculaire en cas de paralysie complète du III.ConclusionLa voie d’abord rétro-caronculaire est une voie fiable permettant de s’affranchir d’une cicatrice cutanée. Elle permet un abord large de la portion médiale de l’orbite même si le champ opératoire est plus réduit que celui obtenu en cas d’abord cutané. Elle nécessite une connaissance anatomique précise et une courbe d’apprentissage accrue.