Se connecter
Rechercher

Ulcères de jambe infectés

Auteurs : Lazareth I1
Affiliations : 1Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, Paris 75014, France
Date 2015 Mars, Vol 40, Num 2, pp 113-113Revue : Journal des maladies vasculairesDOI : 10.1016/j.jmv.2014.12.156
A08
Résumé

Il n’y a pas de réel consensus sur la définition d’un ulcère de jambe infecté, en dehors des tableaux stéréotypés de dermohypodermite bactérienne aiguë, qui compliqueraient 5 % des ulcères de jambe. Un panel d’experts, selon la méthode Delphi, en dehors du tableau typique de cellulite, a proposé 5 critères cliniques évocateurs d’infection d’un ulcère veineux : augmentation de la douleur ou modification de la nature de la douleur, augmentation de la température locale, apparition d’un ulcère dans la marge inflammatoire d’un ulcère préexistant, extension de l’ulcère dans des marges inflammatoires, retard de cicatrisation malgré un traitement compressif approprié. Ces critères exclusivement cliniques n’ont pas été validés en l’absence de gold standard paraclinique. Cet évènement intercurrent est relativement fréquent, jusqu’à 12 % dans une série française récente.Les bactéries impliquées dans les infections des ulcères sont principalement le staphylocoque doré, le streptocoque et lepseudomonas. La présence depseudomonasest corrélée dans certaines études avec des ulcères de mauvais pronostic (plus de 10 cm2 et plus de 12 mois d’évolution). Il n’y a pas de consensus sur les méthodes diagnostiques : faut-il proposer un traitement antibiotique empirique, ou faut-il essayer de documenter l’infection. Dans ce dernier cas, les prélèvements bactériologiques de surface ne sont pas recommandés. La biopsie cutanée à visée bactériologique peut être proposée, notamment lorsque l’on suspecte une infection active àpseudomonasou à staphylocoque doré résistant à la méticilline chez des patients déjà hospitalisés, ou ayant déjà eu des épisodes antérieurs d’infection.L’attitude thérapeutique n’est pas non plus codifiée en l’absence de dermohypodermite bactérienne aiguë. Le schéma thérapeutique suivant peut-être proposé : en l’absence de syndrome inflammatoire biologique, si une infection locale est suspectée (augmentation des douleurs, dégradation de la plaie), la première attitude est de réaliser les pansements quotidiennement en utilisant un pansement à l’argent. En cas de non amélioration rapide, un traitement antibiotique antistaphylococcique peut être prescrit pour une durée maximum de 14 jours. Dès que la situation est plus complexe (non contrôle de l’inflammation locale, patient immunodéprimé), une hospitalisation est nécessaire pour une antibiothérapie élargie, guidée par les résultats de la biopsie cutanée à visée bactériologique.

Mot-clés auteurs
Ulcère de jambe; Infection;
 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Lazareth I. Ulcères de jambe infectés. J Mal Vasc. 2015 Mar;40(2):113-113.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.