IntroductionL’analyse de l’indice de performance de la durée moyenne de séjour (IP-DMS) est un exercice aussi nécessaire que difficile. Le rôle du codage est souvent évoqué pour expliquer la bonne ou mauvaise valeur de l’indicateur. La disparité des hôpitaux en termes d’IP-DMS et de codage des niveaux de sévérité (estimé par la méthode de l’indice standardisé de sévérité (ISS)) interroge quant à l’impact du codage sur l’IP-DMS. Le but de ce travail est de montrer les outils dont dispose le Département d’information médicale (DIM) pour améliorer l’IP-DMS, à travers sa méthode de calcul et à travers le codage.MéthodesLe trimage des séjours extrêmes, utilisé par l’ATIH (Agence technique de l’information sur l’hospitalisation) dans le calcul des DMS de référence, est appliqué aux séjours du CHU de Strasbourg en 2013, et l’IP-DMS est recalculé. Pour mesurer l’impact du codage sur l’IP-DMS, des simulations de modification de codage sont réalisées : augmentation du niveau de sévérité des séjours en commençant par les plus longs par rapport à leur durée de référence. L’impact sur l’IP-DMS de la normalisation du codage des niveaux de sévérité (méthode ISS) est mesuré. L’impact financier d’une récupération LAMDA est comparé à l’impact financier d’une augmentation d’activité, pour un gain en IP-DMS équivalent.RésultatsLe trimage des DMS selon la méthode ATIH permet d’améliorer sensiblement l’IP-DMS. Les simulations de modifications de codage montrent un impact sensible sur l’IP-DMS, cependant, le passage de tous les séjours de niveau 1/A en niveau 2/B ne le ferait passer que de 1,09 à 0,98. La valorisation obtenue par le codage est inférieure à celle obtenue par une augmentation d’activité, à diminution équivalente d’IP-DMS.Discussion/conclusionLe DIM peut améliorer l’IP-DMS en corrigeant son calcul, la méthode de trimage utilisée dans le calcul des DMS de référence pénalisant les établissements. L’effet du codage n’est pas neutre, mais doit être complété par un effort de diminution des durées de séjour et d’augmentation de l’activité.