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L’infirmière « déléguée à la santé publique Asalée » : analyse de la figure infirmière construite au sein d’une organisation innovante en soins primaires

Auteurs : Simondon A1
Affiliations : 1Master 2 de Santé publique, spécialité « Recherche en santé publique », Parcours « Organisation des soins et systèmes de santé », université Paris-Sud, Paris, France
Date 2015 Avril, Vol 63, Num 2, pp 147-148Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2015.02.020
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Résumé

Co-directeurs de mémoireC. Fournier, M. Naiditch, J. Mousques.Structure d’accueilIrdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), Paris, France.IntroductionLe dispositif Asalée, créé en 2004, permet depuis 2012 l’application de protocoles de coopération entre médecin généraliste et infirmière en soins primaires, en application de l’article 51 de la loi HPST. Le financement de ce dispositif se fait aujourd’hui dans le cadre d’une expérimentation de nouveaux modes de rémunération des professionnels de santé par les pouvoirs publics. On attend du dispositif Asalée qu’il induise le développement de nouvelles tâches par l’infirmière, des modifications dans l’organisation du médecin et de son cabinet, et enfin des changements pour le patient dans son suivi. Les tâches nouvelles confiées à l’infirmière Asalée, appelée infirmière déléguée à la santé publique (IDSP), viennent pour certaines en complément et pour d’autres en substitution de celles réalisées par le médecin généraliste. La figure de l’IDSP Asalée construite par le dispositif mérite d’être questionnée.MéthodeDes observations de la formation de nouvelles infirmières à la fonction d’IDSP Asalée ont été menées, ainsi que trois entretiens avec des acteurs clés du dispositif, complétés par une analyse des documents officiels de présentation d’Asalée.RésultatsMobiliser le regard sociologique sur les professions d’Everett Hugues permet d’analyser le « faisceau de tâches » que se voit attribuer l’IDSP Asalée. Celui-ci comporte le repérage de patients au sein de la patientèle du médecin en fonction de critères préétablis, des actions d’éducation et de soins auprès des patients, des tâches en lien avec la nécessité de traçabilité de son activité, des temps d’interaction avec le médecin généraliste, et éventuellement des temps d’échange avec l’extérieur, les contours de ces différentes tâches étant plus ou moins flous et donc négociables. Cette approche permet également d’étudier de quelle manière ces tâches prennent place dans la réalité du contexte institutionnel et organisationnel de l’association Asalée qui emploie l’IDSP, et dans les contextes d’interactions avec le médecin d’une part et le patient d’autre part.ConclusionDe nombreuses zones d’incertitude existent dans les tâches à développer. Avec le médecin, ces zones feront l’objet lors de l’activité de négociations aboutissant à une redéfinition des rôles de chacun. Avec le patient, une plus grande latitude est donnée à l’IDSP pour construire son approche, appuyée sur une appropriation particulière de la démarche d’éducation thérapeutique.

 Source : Elsevier-Masson
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Simondon A. L’infirmière « déléguée à la santé publique Asalée » : analyse de la figure infirmière construite au sein d’une organisation innovante en soins primaires. Rev Epidemiol Sante Publique. 2015 Avr;63(2):147-148.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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