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Hospitalisation complète de l’adulte et précarité : une approche géopopulationnelle

Auteurs : Cauvin J-M, Le Guillou C1, Happe A2, Le Calvez S2
Affiliations : 1Département d’information médicale, CHRU, LaTIM Inserm U1101, Brest, France2Département d’information médicale, CHRU, Brest, France
Date 2017 Mars, Vol 65, pp S10-S10Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2017.01.017
B2-2
Résumé

IntroductionLes conditions socio-économiques des patients induisent des surcoûts sur l’hospitalisation justifiant la MIG précarité. Mais l’identification de la personne précaire se heurte à la difficulté de disposer de critères objectifs, reproductibles et simples à recueillir. L’objectif de ce travail est d’évaluer un marqueur de défavorisation basé sur l’adresse de résidence des patients.MéthodesPornet et al. ont établi un index de défavorisation applicable aux zones IRIS, unités homogènes d’environ 2000 habitants conçues par l’Insee pour les statistiques infra-communales. Les patients adultes résidant dans l’agglomération brestoise et hospitalisés en 2014 ont été géolocalisés à partir de l’adresse recueillie à l’admission, et répartis en cinq quintiles de défavorisation croissante. Les séjours des patients sans domicile fixe ou avec adresse incomplète ont été exclus. L’hospitalisation complète était définie par l’ensemble des GHM avec DMS base nationale 2014 non nulle, hors périnatalité (CMD 14). Les indicateurs principaux étaient la DMS, l’IP-DMS, le taux de séjours avec durée supérieure à la DMS nationale et le taux de ré-hospitalisation à 30 jours par les urgences.RésultatsL’analyse univariée des 12 290 séjours éligibles montrait un gradient croissant avec la défavorisation de l’IP-DMS (de 0,97 à 1,02), du taux de séjours longs (de 37 % à 45 %,p < 0,0001), et du taux de ré-hospitalisation non programmée à 30 jours (de 5 à 7 %,p < 0,01). Les séjours des zones défavorisées étaient caractérisés par une prédominance des femmes (p < 0,001), des patients plus jeunes (p < 0,001) et des admissions en urgence (p < 0,001). En analyse multivariée, l’effet défavorisation restait significatif pour le taux de ré-hospitalisation non programmée à 30 jours.Discussion/conclusionL’utilisation de la DMS de référence et de l’IP-DMS limite le risque de confusion lié aux variations de casemix. Cette étude suggère une relation entre l’indice de défavorisation établi à partir du lieu de résidence du patient et la prise en charge en hospitalisation complète. Cette relation devra être confirmée par d’autres travaux.

Mot-clés auteurs
Précarité; Étude géopopulationnelle; PMSI;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Cauvin J-M, Le Guillou C, Happe A, Le Calvez S. Hospitalisation complète de l’adulte et précarité : une approche géopopulationnelle. Rev Epidemiol Sante Publique. 2017 Mar;65:S10-S10.
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Dernière date de mise à jour : 07/01/2018.


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