Introduction et objectifsLa variabilité est une caractéristique majeure du VIH. L’impact de cette diversité génétique sur la transmission, la pathogénicité et la résistance aux antirétroviraux (ARV) pose encore beaucoup de questions. Une étude rétrospective a été réalisée entre 07/05 et 07/07 incluant tous les patients avec une demande de génotype de résistance aux ARV à l’hôpital Louis Mourier et Saint-AntoineMatériels et méthodesLes génotypes ont été effectués soit avec le kit Viroseq VIH-1 d’Abbott Diagnostics, soit avec une méthode « maison » validée par l’ANRS. L’interprétation a été réalisée selon la version 16 de l’algorithme du groupe Résistance de ANRS. Un bilan de l’histoire thérapeutique et immunovirologique a été effectué pour chaque patient. Ont été exclu de l’étude les patients en interruption thérapeutique. L’étude a inclus 671 patients dont les génotypes ont pu être analysés.RésultatsSur la population totale étudiée, 59 % de patients sont infectés par un VIH-1 de sous-type B et 24 % de sous-type CRF02-AG. Chez les patients non traités on note 43 % de sous-type B et 38 % de CRF02-AG et chez les patients traités, 63 % de sous-type B et 19 % CRF02-AG. Cette prévalence du sous-type B est encore plus importante chez les patients multitraités 72 % correspondant aux patients dont l’infection est la plus ancienne. 10 % des patients non traités VIH-1 de sous-type B sont résistant à au moins un ARV de la classe des inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques de la transcriptaseinverse. Un haut degré de polymorphisme au niveau du gène de la protéase est retrouvé dans les séquences des virus CRF02-AG. Chez l’ensemble des patients traités, on ne retrouve pas de différence majeure entre les différents sous-types. Chez les patients traités, la fréquence de la résistance aux ARV reste comparable quel que soit le niveau de la charge virale.ConclusionLa question qui se pose aujourd’hui est l’impact de ce polymorphisme sur l’évolution de la résistance et la réponse aux différents traitements ARV.