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Facteurs prédisposant d’infection urinaire à bactéries multi-résistantes aux antibiotiques

Auteurs : Ben Ayed H, Gargouri M, Ben Jemaa T, Ben Yahia M, Smaoui F, Marrakchi C, Koubaa M, Ben Jemaa MDate 2017 Juin, Vol 47, Num 4, Supplement, pp S30-S30Revue : Médecine et maladies infectieusesDOI : 10.1016/j.medmal.2017.03.073
BMR-07
Résumé

IntroductionLes infections urinaires (IU) bactériennes posent un problème de prise en charge diagnostique et thérapeutique du fait des modifications perpétuelles de l’écologie bactérienne. L’émergence de bactéries multi-résistantes (BMR) aux antibiotiques aggrave le pronostic sur terrains particuliers. L’objectif de notre étude était de déterminer les facteurs prédisposant à la survenue d’infection urinaire à BMR.Matériels et méthodesNotre étude était rétrospective ayant inclus tous les patients atteints d’IU bactérienne diagnostiquée dans un service de maladies infectieuses durant la période 2002–2015.RésultatsNous avons colligé 739 cas d’IU dont 496 cas (67 %) étaient de sexe féminin. L’âge moyen était de 54 ± 21 ans. Les formes cliniques les plus fréquentes étaient la pyélonéphrite aiguë (PNA) dans 642 cas (87 %), la cystite dans 75 cas (10 %) et la prostatite dans 19 cas (2,6 %). L’examen cytobactériologique des urines a révélé des BMR dans 222 cas (30 %) parmi lesquelles,Escherichia colietKlebsiella pneumoniaeétaient respectivement isolés dans 440 cas (59,5 %) et 197 cas (26,6 %). L’infection nosocomiale était significativement plus fréquente en cas de BMR (10,4 % vs. 0,6 % ;p < 0,001). Parmi les facteurs prédisposant aux IU à BMR, nous avons retenu l’âge ≥ 60 ans (53,6 % vs. 28,7 % ;p < 0,001), le sexe masculin (38,7 % vs. 30,3 % ;p = 0,025), le diabète (36 % vs. 24,3 % ;p = 0,001), la ménopause (35,6 % vs. 22,3 % ;p < 0,001). Les antécédents de tumeur urogénitale (4,5 % vs. 0,2 % ;p < 0,001), d’une hypertrophie bénigne de la prostate (7,2 % vs. 3,3 % ;p = 0,019), de PNA à BMR (37,8 % vs. 20 % ;p < 0,001) et d’IU à répétition (12,2 % vs. 3,5 % ;p < 0,001) étaient significativement plus fréquents en cas d’IU à BMR. La notion de chirurgie urologique antérieure (14 % vs. 5,8 % ;p < 0,001), de sondage urinaire (9,9 % vs. 3,3 % ;p < 0,001), d’une hospitalisation antérieure (36 % vs. 9 % ;p < 0,001), de prise d’ATB dans les 6 mois précédents (39,6 % vs. 11,1 % ;p < 0,001) et la localisation prostatique (5 % vs. 1,6 % ;p = 0,008) ainsi que cystique (14,4 % vs. 8,3 % ;p = 0,012) étaient des facteurs de risque d’IU à BMR. L’analyse multivariée via une régression logistique binaire a révélé que la notion de tumeur urogénitale antérieure (OR = 9,8 ;p = 0,042), de PNA à BMR (OR = 4 ;p = 0,001), de prise d’antibiotique antérieure (OR = 3,8 ;p < 0,001) ainsi que la localisation prostatique (OR = 3 ;p = 0,032) et l’âge ≥ 60 ans (OR = 2,6 ;p < 0,001) étaient les seuls facteurs indépendants prédictifs d’IU à BMR.ConclusionLes IU à BMR sont fréquentes et graves et les facteurs de risque sont multiples et difficiles à contrôler. Une surveillance microbiologique régulière des patients à risque associée à une évaluation de la résistance aux antibiotiques sont indispensables pour faire face à ce problème.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ben Ayed H, Gargouri M, Ben Jemaa T, Ben Yahia M, Smaoui F, Marrakchi C, Koubaa M, Ben Jemaa M. Facteurs prédisposant d’infection urinaire à bactéries multi-résistantes aux antibiotiques. Médecine et maladies infectieuses. 2017 Juin;47(4):S30-S30.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/07/2017.


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