ContexteLa pertinence de la PCR quantitative pour faire le diagnostic de pneumonie àPneumocystis jirovecii(PPJ) est débattue en cas de charge fongique faible.MéthodesÉtude rétrospective monocentrique des patients ayant subi un lavage broncho-alvéolaire (LBA) avec recherche dePneumocystis(Pj) négative en immunofluorescence (IF) et positive en PCR (IF-PCR+). En aveugle du résultat de la PCR, chaque cas était classé en PPJ probable, PPJ possible ou colonisation.RésultatsParmi les 416 LBA avec recherche de Pj, 48 (12 %) étaient IF-/PCR+ et 43 dossiers étaient analysables : 35 (82 %) étaient immunodéprimés : 4 (9 %) infectés par le VIH, 26 (60 %) hémopathies malignes ou cancers, 3 (7 %) greffés rénaux. Sept (16 %) étaient classés PPJ probable, 9 (21 %) PPJ possible et 27 (63 %) colonisations. En comparaison des patients colonisés, les patients avec PPJ probable ou possible étaient plus fréquemment admis en réanimation (p = 0,02) ou décédés (p = 0,005). Les médianes de PCR étaient très basses et n’étaient pas différentes entre les patients colonisés (13 TFEq/mL) et ceux avec PPJ possible (36 TFEq/mL) ou probable (43 TFEq/mL) (p = 0,23).ConclusionEn cas de détection de Pj dans le LBA en PCR avec IF négative, la quantification de la PCR ne permettait pas de discriminer colonisation et PPJ.