Les marqueurs biologiques actuels du remodelage osseux ont montré leur intérêt dans l’évaluation du risque de fracture et du suivi des traitements dans l’ostéoporose postménopausique. De nouveaux marqueurs biologiques ont récemment été développés. Ils comprennent des protéines non collagéniques comme la sialoprotéine osseuse, des fragments urinaires de l’ostéocalcine, des enzymes ostéoclastiques (isoenzyme 5b de la phosphatase acide résistante à l’acide tartrique et cathepsin K), des régulateurs de l’activité ostéoclastique (ostéoprotégerine et RANK-L) ou ostéoblastique (molécules de la voie de signalisation Wnt) et enfin des modifications post-traductionnelles du collagène (molécules glycatées et β isomérisation). Des études récentes montrent que les concentrations de la molécule de pontage glyquée, pentosidine et du rapport urinaire entre la forme native (αCTX) et β isomerisée (βCTX) du collagène sont associées au risque de fracture indépendamment de la densité minérale osseuse. Le rapport urinaire α/β CTX varie également de manière différente suivant le type de traitements antirésorbants et avec l’hormone parathyroïde. L’identification des modifications post-traductionnelles du collagène qui influencent directement les propriétés biomécaniques de l’os devraient permettre le développement de nouveaux marqueurs biologiques permettant d’améliorer la prédiction du risque de fracture de fracture chez la femme ménopausée et de l’efficacité des traitements.