Chez les personnes âgées, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées aggravent la forte prévalence de la dénutrition protéinoénergétique, elle-même responsable de décompensation des critères de fragilité gériatrique. Le manger-mains est composé de réductions dinatoires servies individuellement, pouvant être saisies avec les mains et consommées en une bouchée. Il est décrit comme une réadaptation de la prise alimentaire dont l’objectif principal est d’améliorer la qualité et la quantité du bilan calorique. L’évaluation multidisciplinaire va induire le choix du type de bouchée (classique, mixé-lisse ou manger-debout) en fonction de la forme clinique des troubles neurocognitifs, de l’existence de troubles de déglutition, des coutumes ou croyances, des difficultés logistiques inhérentes au lieu de vie et de la disponibilité des aidants ou des soignants. Cependant, bien qu’étant favorablement évalué par les équipes l’ayant mis en place, aucune preuve tangible de son efficacité n’a été retrouvée dans la littérature scientifique. Ainsi, le développement de son utilisation, notamment au domicile des personnes atteintes de maladies démentielles, et son enseignement auprès des professionnels de la santé favoriseraient les possibilités d’en évaluer les impacts nutritionnels et cognitivo-comportementaux.