Introduction et but de l’étudeL’obésité est une maladie chronique complexe, nécessitant une prise en charge pluriprofessionnelle.L’unité nutrition-diabète a bouleversé son fonctionnement en transformant les hospitalisations conventionnelles en hospitalisations de jour tout en s’équipant de la plateforme Aviitam pour la préparation des séjours. Il est par ailleurs connu que chaque année de nombreux patients ne se présentent pas lors de leur hospitalisation et ceci représente un manque à gagner considérable dans les établissements de santé.Depuis la nouvelle organisation au CHU, les personnes souffrant d’obésité ont été invitées à remplir un parcours en ligne sur my.aviitam.com comprenant un ensemble de questionnaires validés scientifiquement afin de bénéficier d’une programmation en hospitalisation de jour. Une fois les éléments complétés, un mail était envoyé à la coordinatrice pour confirmation et programmation de l’hospitalisation. La coordinatrice adapte le contenu de l’hospitalisation (choix entre plusieurs intervenants) en fonction des résultats des questionnaires. Par exemple, un entretien avec la psychologue était programmé aux personnes ayant un score de dépression ou d’anxiété important.Les personnes n’ayant pas complété la plateforme (refus, non accès à internet…) étaient vus en consultation par un membre de l’équipe, qui choisissait le contenu de l’hospitalisation.Matériel et méthodesNous avons comparé rétrospectivement, dans l’unité nutrition-diabète le pourcentage de « non-venus » ayant rempli la plateforme avec ceux ne l’ayant pas rempli.Résultats et analyses statistiquesEntre janvier et juillet 2022, 775 personnes ont été programmées et parmi celles-ci, 653 (84,3 %) ont bénéficié de l’hospitalisation dans l’unité.Au total, 122 personnes ne se sont pas présentées le jour de l’hospitalisation, soit 15,7 %.Les personnes « non-venues »ayant pourtant préparé leur parcours sur Aviitam étaient 33, soit 4,3 %, contre 89, soit 11,5 % dans le groupe ayant été hospitalisé sans questionnaires préalables.Par ailleurs, on retrouve également un intérêt économique puisqu’une journée d’hôpital de jour coûtant 600 € environ, le manque à gagner représentait 53 400 € sur 7 mois, contre 19 800 € dans le groupe ayant utilisé la plateforme Aviitam, soit une plus value de 33 600 €.ConclusionIl semblerait que l’utilisation de la plateforme Aviitam tende à optimiser le fonctionnement et le gain financier lié aux « non-venus », cependant, nous n’avons pas désigné l’étude pour montrer l’impact seul de la plateforme. Le groupe n’ayant pas utilisé la plateforme est probablement non comparable au groupe utilisateur. Une étude médicoéconomique contrôlée permettrait d’évaluer plus précisément l’impact financier liés aux non-venus.