Les néphropathies vasculaires sont une cause fréquente de maladie rénale chez les sujets âgés. La néphroangiosclérose « bénigne », conséquence parenchymateuse d'une hypertension artérielle au long cours, voit sa prévalence et son incidence croître dans cette population, mais il est probable que le diagnostic soit porté par excès, cette affection paucisymptomatique n'ayant pas de caractère distinctif. Les lésions athéromateuses de l'artère rénale sont responsables non seulement d'une hypertension artérielle, mais également d'une atteinte parenchymateuse avec insuffisance rénale chronique désignée sous le terme de néphropathie ischémique. Il est très probable que dans cette dernière, des embolies de cristaux de cholestérol jouent un rôle. Cette maladie embolique se traduit de façon aiguë sous l'aspect d'un tableau d'insuffisance rénale rapidement installée dans un contexte d'atteinte ischémique multiviscérale. Les maladies rénales héréditaires sont surtout représentées par la polykystose autosomique dominante, qu'il s'agisse de cas tardifs liés au gènePKD1ou de phénotypes liés au gènePKD2. L'insuffisance rénale aiguë est malheureusement très commune chez les sujets âgés, qu'il s'agisse d'insuffisance fonctionnelle provoquée par des médicaments dont le pronostic est loin d'être toujours bénin, de néphropathie tubulo-interstitielle aiguë médicale (postinfectieuse) ou chirurgicale (digestive, urologique, cardiovasculaire). Leur gravité tient moins à l'âge qu'aux comorbidités associées. La récupération d'une fonction rénale normale est moins fréquente chez le sujet jeune et une dialyse chronique est parfois nécessaire.