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Neuropathie diabétique

Auteurs : Lozeron P1
Affiliations : 1Inserm U965, Institut des vaisseaux et du sang, Hôpital Lariboisière, 41, boulevard de la Chapelle, 75475 Paris cedex 10, France
Date 2015 Octobre, Vol 12, Num 4, pp 1-8Revue : EMC - Endocrinologie – NutritionType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1155-1941(15)68482-7
Physiologie et pathologie de la nutrition
Résumé

Le diabète est la principale cause de neuropathie dans le monde. La forme la plus classique est la polyneuropathie distale symétrique qui atteint 50 % des diabétiques. Elle relève de mécanismes métaboliques et vasculaires. L’atteinte est principalement sensitive. D’évolution chronique, elle débute et reste prédominante au niveau des pieds. Elle peut être asymptomatique, découverte à l’examen clinique ou à l’occasion de la survenue d’une plaie du pied indolore. Elle peut aussi être responsable de douleurs, d’un engourdissement ou de paresthésies. Elle est favorisée par l’hyperglycémie chronique et la durée d’évolution du diabète, mais également par les différents facteurs du syndrome métabolique. Son diagnostic est clinique mais justifie la réalisation d’un bilan biologique pour éliminer les autres causes de neuropathie. L’électromyogramme n’est justifié qu’en présence d’atypies cliniques. L’atteinte du système nerveux autonome peut entraîner une multitude de signes, notamment cardiovasculaires, parmi lesquels l’hypotension orthostatique et la tachycardie de repos non modifiée par l’orthostatisme. Elle peut aussi entraîner des signes digestifs ou urogénitaux. La neuropathie peut entraîner deux complications graves que sont les plaies des pieds avec un risque important d’amputation et la neuroarthropathie. Le traitement vise au bon contrôle glycémique, à la prévention des complications et au traitement symptomatique des douleurs ou des troubles dysautonomiques. D’autres formes de neuropathies peuvent se rencontrer au cours du diabète. Il s’agit en particulier des compressions des nerfs, notamment du nerf médian au niveau du canal carpien, plus fréquent que dans la population générale. Des neuropathies sensitives très douloureuses associées à des signes de dysautonomie peuvent être déclenchées par le contrôle rapide de la glycémie. Enfin, des neuropathies multifocales des membres ou des nerfs thoracoabdominaux d’origine microvasculaire inflammatoire se rencontrent plus rarement. Elles justifient un avis spécialisé.

Mot-clés auteurs
Neuropathie sensitive; Diabète; Dysautonomie; Douleurs neuropathiques; Pied de Charcot;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Lozeron P. Neuropathie diabétique. EMC - Endocrinologie – Nutrition. 2015 Oct;12(4):1-8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 15/11/2019.


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