Qu'ils soient plongeants, par migration à partir d'une thyroïde initialement orthotopique, ou plus rarement ectopique sans connexion avec la glande cervicale, les goitres thoraciques sont surtout diagnostiqués chez des patients de la cinquantaine, avec une nette prédominance féminine.Le plus souvent révélés à l'occasion d'un examen clinique ou radiologique systématique, leur mode d'expression peut être plus bruyant, inhérent à une compression des structures de voisinage, avec un caractère positionnel des symptômes.L'imagerie thoracique et cervicale standard révélant une masse médiastinale supérieure peut être complétée par une scintigraphie à l'iode 123 ou 131. C'est surtout l'examen tomodensitométrique qui permet l'exploration des espaces peu accessibles à l'imagerie conventionnelle et l'analyse des structures de voisinage, particulièrement de la trachée. L'imagerie par résonance magnétique nucléaire paraît constituer une technique d'avenir.Le diagnostic de goitre thoracique impose une exérèse chirurgicale, le plus souvent par voie cervicale pure, plus rarement par sternotomie, en l'absence de contre-indication médicale absolue. Les arguments en faveur de ce traitement chirurgical sont doubles: d'une part l'évolution inéluctable vers des phénomènes compressifs; d'autre part le risque de transformation maligne, difficile à écarter, l'hormonothérapie freinatrice ayant peu d'impact sur l'évolution d'un goitre multinodulaire.