De nombreuses études épidémiologiques se sont attachées ces dernières années à rechercher les principaux facteurs de risque de prolapsus genito-urinaires. Ainsi, s’il est établi depuis longtemps que l’accouchement par voie vaginale augmente le risque de prolapsus (niveau de preuve 1) ; en revanche, la césarienne ne peut être considérée comme une méthode préventive totalement efficace (niveau de preuve 2). La grossesse elle-même est un facteur de risque de prolapsus (niveau de preuve 2). Certaines conditions obstétricales favorisent les altérations du plancher périnéal : un poids fœtal supérieur à quatre kilos, une extraction instrumentale (niveau de preuve 3). Si le risque de prolapsus augmente avec l’âge, l’intrication avec les facteurs hormonaux est importante (niveau de preuve 2). Le rôle du traitement hormonal substitutif reste controversé. Les antécédents de chirurgie pelvienne sont également identifiés comme un facteur de risque (niveau de preuve 2). D’autres facteurs acquis modulables sont documentés. L’obésité (BMI et périmètre abdominal), l’activité professionnelle et physique intense (niveau de preuve 3) et la constipation augmentent le risque de prolapsus. Ces derniers facteurs de risque modulables nécessiteraient des investigations plus rigoureuses pour pouvoir argumenter des mesures de prévention, les techniques obstétricales ayant déjà évolué pour assurer un dommage minimal aux structures du soutien périnéal.