ObjectifCette vidéo illustre la difficulté d’une néphrectomie partielle de rattrapage post-cryothérapie. L’objectif est de sensibiliser sur l’importance de la prise en charge initiale des tumeurs rénales, notamment chez les sujets fragiles (insuffisance rénale, anticoagulation) et les limites de la cryothérapie, les techniques chirurgicales actuelles permettant la réalisation de néphrectomies partielles avec une excellente préservation de la fonction rénale et un contrôle des saignements per-opératoires.MéthodesL’intervention a été réalisée avec le robot chirurgical Da-Vinci en utilisant 3 bras opérateurs, une optique de 30 degrés et 2 trocarts d’aide. Nous avons utilisé une modélisation 3D réalisée à partir du scanner pré-opératoire, l’échographie per-opératoire, et le test à la fluorescéine. Afin de limiter les temps d’ischémie, nous avons pratiqué le clampage sélectif et le clampage séquentiel. Ces différents outils et techniques nous permettent de diminuer la morbidité de l’intervention. Les données cliniques collectées après consentement écrites sont extraites de la base de données française du cancer du rein uroCCR.RésultatsPatiente de 72 ans insuffisante rénale chronique sous anticoagulants, traitée par cryothérapie pour une tumeur de 5 cm, endophytique, pôle supérieur du rein droit, présentant une récidive locale à 4 mois. Scores RENAL10 ph, PADUA 12p. Néphrectomie partielle de rattrapage robot-assistée complexifiée par la cryothérapie : graisse péri-rénale adhérente, plans difficiles à retrouver. L’échographie per-opératoire permet de définir au mieux les limites de la tumeur. Les clampages sélectif et séquentiel permettent de limiter les temps d’ischémie et la bonne vascularisation du parenchyme restant est objectivée par le test à la fluorescéine. Ouverture du système collecteur nécessaire, reconstruction au PDS 4.0. Temps opératoire 320 min, pertes sanguines 100cc, anatomopathologie retrouvant un carcinome à cellules claires pT3aR0. La fonction rénale est conservée en post-opératoire immédiat et à 8 mois. Pas de récidive locale à 8 mois.ConclusionLa cryothérapie doit être utilisée avec précaution, notamment pour des tumeurs supérieures à 4 cm, facteur de risque d’échec de cette technique. En effet, la toxicité locale de la cryothérapie rend la néphrectomie partielle de rattrapage plus complexe, augmentant le risque de complications, chez des patients fragiles. La néphrectomie partielle a sa place en première intention, même chez ces patients.