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Quand introduire une hormonothérapie après prostatectomie totale avec curage ganglionnaire positif ? Étude des facteurs influençant le délai d’introduction de l’hormonothérapie

Auteurs : Duquesne I, Champy C, Klap J, Chahwan C, Vordos D, de la Taille A, Salomon LDate 2019 Décembre, Vol 29, Num 16, pp 981-988Revue : Progrès en urologie : journal de l'Association française d'urologie et de la Société française d'urologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.purol.2019.09.009
Article original
Résumé

IntroductionL’hormonothérapie adjuvante, selon Messing, est le traitement de référence après prostatectomie totale et envahissement ganglionnaire. Néanmoins, ce traitement a des effets secondaires et à l’heure du taux de PSA et du curage étendu, ce dogme est remis en cause. Le but de cette étude est de décrire les caractéristiques oncologiques des patients pouvant expliquer le délai d’introduction d’une hormonothérapie chez les patients avec envahissement ganglionnaire.MéthodesÉtude monocentrique, rétrospective portant sur 161 patients opérés novembre 1988 à février 2018 dans notre institution, ayant eu une prostatectomie totale dont le curage s’est révélé positif. Pour chaque patient, ont été relevées les données pré opératoires (âge, stade clinique, résultats des biopsies prostatiques, classification de d’Amico) et postopératoires (résultats anatomopathologiques, nombre de ganglions retirés et envahis). La date d’introduction de l’hormonothérapie a été notée. La survie sans traitement hormonal a été établie selon la courbe de Kaplan–Meier et les facteurs oncologiques pré et post opératoires pouvant influencer la mise sous hormonothérapie ont été recherchés selon les tests de Chi2 et de Student, la différence étant significative sip < 0,05.RésultatsLe nombre moyen de ganglions prélevés était de 12 [1-40]. Le nombre moyen de ganglions envahis était de 2,5 [1-24], le pourcentage moyen de ganglions envahis de 25 % (2,5-100). Avec un suivi moyen de 95 mois (3-354), 88 patients (54,6 %) n’avaient pas de traitement hormonal. Le délai moyen avant introduction d’un traitement hormonal était de 40 mois [0-310]. La survie actuarielle sans hormonothérapie était à 3 ans de 52 % et à 5 ans de 51 %. Seul le pourcentage de ganglions envahis apparaissait comme un facteur déterminant le délai d’introduction d’une hormonothérapie. (29,32 % vs 21,99 % ;p = 0,047). La survie sans traitement hormonal était significativement plus élevée chez les patients présentant un envahissement ganglionnaire inférieur à 25 % (p < 0,0001) et lorsque le nombre de ganglion envahi était supérieur à 2 (p = 0,0294).ConclusionL’envahissement ganglionnaire est un facteur de mauvais pronostic après prostatectomie totale qui conduit à la mise sous hormonothérapie. Notre étude a identifié le pourcentage et le nombre de ganglions envahis comme facteurs permettant d’identifier un groupe de patients qui pourrait bénéficier d’un retard d’introduction de cette hormonothérapie.Niveau de preuve3.

Mot-clés auteurs
Résultats oncologiques; Cancer de prostate; Métastases ganglionnaires; Prostatectomie totale; Hormonothérapie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Duquesne I, Champy C, Klap J, Chahwan C, Vordos D, de la Taille A, Salomon L. Quand introduire une hormonothérapie après prostatectomie totale avec curage ganglionnaire positif ? Étude des facteurs influençant le délai d’introduction de l’hormonothérapie. Prog. Urol.. 2019 Déc;29(16):981-988.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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