La brucellose est une zoonose causée par différentes espèces deBrucella. Cette pathologie mondialement répandue demeure endémique dans plusieurs pays méditerranéens, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud. La brucellose est devenue rare dans les pays ayant instauré une politique d’éradication de la maladie chez les bovidés. En France, une quarantaine de cas sont déclarés chaque année à Santé publique France. Ils sont majoritairement dus àBrucella melitensiset sont isolés chez des patients revenant de pays endémiques pour la bactérie ou de contaminations de personnels de laboratoire. Les manifestations cliniques de la brucellose sont variables et souvent non spécifiques, simulant des maladies infectieuses et non infectieuses. La fièvre de Malte représente la manifestation principale de la maladie lors de la phase aiguë ; les atteintes ostéoarticulaires sont majoritairement observées lors de complications localisées. La brucellose humaine est rarement mortelle mais appartenant aux pathogènes de classe 3, la bactérie représente une arme potentielle de bioterrorisme. Le diagnostic biologique spécifique de la brucellose reste classiquement limité (sensibilité variable des cultures, réactions sérologiques croisées, absence de base de données adaptée en spectrométrie de masse). L’avènement des techniques de biologie moléculaire a permis de compenser partiellement cette problématique. La brucellose même si elle est devenue rare ne doit pas être négligée. Son traitement doit associer deux antibiotiques actifs (classiquement doxycycline et rifampicine) pendant une période minimale de six semaines.