L’hypophosphatasie est une erreur innée du métabolisme, caractérisée par une diminution de l’activité des phosphatases alcalines non spécifiques, à l’origine d’un défaut de minéralisation (rachitisme, fracture, troubles dentaires) et d’une augmentation des substrats de l’enzyme : phospho-étanol-amine, pyridoxal-5’phosphate, pyrophosphates inorganiques, ces derniers favorisant la survenue d’une chondrocalcinose articulaire. Il existe différentes formes de la maladie avec une grande variabilité de la sévérité. Nous rapportons l’observation d’un homme de 53 ans qui a le tableau typique d’une forme modérée de l’âge adulte. L’enquête familiale a permis de trouver d’autres cas (une sœur et deux enfants), confirmés par l’étude génétique qui révèle une double mutation chez le propositus, et une transmission autosomique récessive. Différentes mutations du gène de la phosphatase alcaline ont été mises en évidence : certaines sont associées aux formes sévères, d’autres aux formes mineures de la maladie, avec une corrélation génotype–phénotype.