Nous décrivons le cas d’un patient atteint de spondylarthrite ankylosante présentant une hépatite aiguë sous traitement par infliximab. Une minime élévation des transaminases sériques était observée après quatre perfusions d’infliximab. Le traitement était arrêté après la sixième perfusion, devant une augmentation du taux sérique des transaminases par un facteur 10. Une biopsie hépatique révélait une nécrose en pont avec un infiltrat inflammatoire portal riche en macrophages, compatible avec le diagnostic d’hépatite toxique aiguë. Après arrêt du traitement par infliximab, les anomalies biologiques hépatiques régressaient et le patient était traité par étanercept pendant plus de deux ans sans rechute de l’hépatite. Cette observation suggère l’absence de toxicité hépatique croisée entre l’infliximab et l’étanercept et permet d’envisager la reprise d’un traitement anti-TNF-alpha par étanercept chez les patients ayant présenté une hépatite induite par l’infliximab.