La découverte d’une gammapathie monoclonale au cours d’un bilan d’ostéoporose ou de fracture n’est pas rare. Il s’agit le plus souvent d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée dont la prévalence augmente avec l’âge. Bien que le retentissement osseux des gammapathies monoclonales de signification indéterminée soit peu connu en termes de densité, de remodelage et de fracture, cette hémopathie asymptomatique pourrait constituer un facteur de risque d’ostéoporose. Chaque année, 1 % des patients porteurs d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée développent un myélome multiple dont la physiopathologie, la perte osseuse et les évènements fracturaires pathologiques associés sont mieux connus. En revanche, les fractures ostéoporotiques, probablement fréquentes au cours du myélome, sont moins bien reconnues. Cette mise au point revient sur la physiopathologie et le retentissement osseux du myélome multiple et des gammapathies monoclonales de signification indéterminée en termes de densité minérale osseuse, de fractures ostéoporotiques et de marqueurs du remodelage osseux.