IntroductionL’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une densité osseuse basse et des altérations de la micro-architecture osseuse, responsable d’une fragilité osseuse exagérée et donc d’un risque élevé de fracture. Les définitions et les recommandations actuelles s’intéressent plus à l’ostéoporose post-ménopausique avec un faible nombre d’études chez les femmes jeunes non ménopausées rendent difficile l’estimation de la prévalence de l’ostéoporose dans cette population et l’établissement d’un consensus.Objectif du travail.– établir la prévalence et déterminer les étiologies de l’ostéoporose chez les jeunes femmes ainsi que leurs prises en charge selon l’expérience de notre service.Patients et méthodesÉtude rétrospective descriptive et analytique.Critères d’inclusion :– patientes suivies au service de rhumatologie CHU Ibn Rochd Casablanca, en consultation de l’os pour ostéoporose ;– âge < 45 ans.Critères d’exclusion :– femmes suivies pour ostéoporose ;– âgées de plus de 45 ans ;– suivies pour une ostéopathie génétique.RésultatsHuit cent dossiers des patients suivis pour ostéoporose ont été exploités, dont 55 ont été des femmes jeunes. L’âge moyen était de 34 ans. Vingt pour cent de ces femmes ont été ménopausées, dont 18 % après une chimiothérapie. L’ostéoporose secondaire à une endocrinopathie a été retrouvé chez 20 % des cas (6 cas de diabète, 3 cas d’hyperparathyroïdie primitive, 1 cas de syndrome de cushing, 1 cas d’hypogonadisme…), elle était dans 23 % des cas secondaire à une maladie systémique ou inflammatoire chronique (5 cas de PR, 2 cas SPA, 6 cas de LES). Six patientes ont été suivies pour insuffisance rénale chronique, 36 % avaient une notion de prise prolongée de corticoïde et 6 patientes étaient sous hormonothérapie pour néoplasme du sein.Treize cas de fracture sévères ont été notés, 30 % avaient une ostéoporose au niveau de la hanche totale avec une moyenne de DMO de 2,6, 27 % au niveau du col fémoral avec une moyenne de DMO de 3,5 et 42 % l’avaient au niveau du rachis lombaire et une moyenne de DMO de 3,8.Vingt-cinq pour cent de ces patientes ont été mises sous traitement anti-ostéoporotique.ConclusionLa découverte d’une ostéoporose est rare chez les femmes jeunes, d’où la rareté des études s’intéressant à cette catégorie de femmes.Elle peut être d’origine métabolique, médicamenteuse ou liée à d’autres pathologies inflammatoires chroniques. Sa recherche s’impose en présence de facteurs de risque, afin de limiter le risque des fractures osseuses.