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025 L’hormone antidiurétique (ou vasopressine) est un nouveau facteur de risque du diabète, indépendant. Résultats de la cohorte D.E.S.I.R.

Auteurs : Bankir L1, Bichet DG2, Fezeu L1, Balkau B3, Marre M4, Bouby N1, Roussel R4
Affiliations : 1INSERM U.872, Centre de Recherche des Cordeliers, Paris2Service de Néphrologie, Université de Montréal, Hôpital du Sacré-Coeur, Montréal, Canada3INSERM U.1018, CESP, Villejuif
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Date 2012 Mars, Vol 38, pp A6-A7Revue : Diabetes & metabolismDOI : 10.1016/S1262-3636(12)71003-0
Résumé

IntroductionL’hormone antidiurétique (ou vasopressine) est élevée dans le diabète. Or, l’administration de vasopressine chez l’homme sain augmente transitoirement la glycémie, probablement par la stimulation des récepteurs V1a hépatiques. Nous avons montré, chez 3615 sujets initialement normoglycémiques de la cohorte française D.E.S.I.R. (Données Epidémiologiques sur le Syndrome d’Insulino-Résistance), une association négative entre consommation d’eau (qui freine la sécrétion de vasopressine), et survenue d’une hyperglycémie dans les 9 années de suivi, indépendante des facteurs de risque classiques et de la consommation des autres sortes de boissons (Roussel et al, Diabetes Care, 2011).Patients et méthodesNous avons maintenant mesuré la concentration plasmatique de vasopressine (PVP) à l’inclusion chez 500 sujets de la cohorte D.E.S.I.R., tirés au sort. Des associations ont été recherchées entre PVP (log-transformée) et survenue dans les 9 années suivantes d’une hyperglycémie (HGly, glycémie à jeûn ≥ 6,1 mmol/L) ou d’un diabète (DM, glycémie à jeûn ≥ 7,0 mmol/L ou traitement du DM) par régression logistique tenant compte du sexe, de l’âge, et des facteurs de risque classiques à l’inclusion (IMC, glycémie, tabac, alcool, activité physique, triglycérides, cholesterol, HOMA-IR, gamma-GT, histoire familiale de diabète).RésultatsLog-PVP était positivement corrélé à la densité urinaire (p = 0,002) et négativement à la consommation d’eau (p = 0,031) mais pas à la glycémie à l’inclusion. La survenue ultérieure d’HGly (n = 60) ou DM (n = 13) était significativement associée à Log-PVP en analyse univariée (p < 0,0001 pour HGly, p < 0,015 pour DM), et après ajustements: Odds Ratio [IC 95 %] pour une unité de Log-PVP = 1,85 [1,26–2,70], p = 0,002 pour HGly, et 3,25 [1,20–8,77], p = 0,02 pour DM.ConclusionCes résultats confortent l’hypothèse d’une contribution de la vasopressine à l’élévation de la glycémie. Une faible consommation d’eau constitue donc probablement un nouveau facteur de risque pour le diabète, via l’augmentation de la sécrétion de vasopressine qui en résulte.

 Source : Elsevier-Masson
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Bankir L, Bichet DG, Fezeu L, Balkau B, Marre M, Bouby N, Roussel R. 025 L’hormone antidiurétique (ou vasopressine) est un nouveau facteur de risque du diabète, indépendant. Résultats de la cohorte D.E.S.I.R. Diabetes Metab.. 2012 Mar;38:A6-A7.
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Dernière date de mise à jour : 30/11/2015.


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