La prise en charge des cancers de la prostate à haut risque a fortement évolué ces dernières années. Les progrès de l’imagerie permettent de mieux définir l’agressivité réelle de la maladie, de planifier le geste chirurgical, et d’améliorer l’évaluation pronostique de ces maladies à haut risque de récidive. Les informations obtenues par l’IRM et par les biopsies ciblées améliorent la prise en charge en amont de la chirurgie. Les progrès de la médecine nucléaire et la généralisation des TEP-scanographie auprostate-specific membrane antigen(PSMA) commencent à bouleverser l’étape initiale diagnostique, et améliorent la détection des métastases ganglionnaires et à distance. L’intérêt oncologique de ces nouvelles imageries, qui influencent ensuite le plan thérapeutique, reste à définir. L’impact curatif d’un curage ganglionnaire étendu, comme recommandé à l’heure actuelle, reste à prouver et les essais randomisés récemment publiés ne permettent pas de conclure. Les nouvelles hormonothérapies ouvrent la voie à une intensification du traitement systémique périopératoire, avec une action réelle sur le tissu tumoral, mais un impact en survie qui reste à définir dans le cadre d’essais randomisés en cours.