Butles objectifs de notre étude étaient d’étudier la visée idéale pour réaliser un vissage costo-transversaire au niveau du rachis thoracique, puis de délimiter les marges de l’espace de sécurité de cette technique d’ostéosynthèse.Matériels et Méthodes5 cadavres formolés dont 2 congelés étaient utilisés au laboratoire d’anatomie. Des abords postérieurs thoraciques du rachis et des coupes dans les 3 plans étaient réalisés. Les points d’entrée de la vissée, les angulations, les distances de vis et les marges de distance entre le mur vertébral antérieur et les éléments du médiastin postérieur étaient notés. 5 scanners thoraciques étaient ensuite analysés grâce au logicielReformat Viewer.Résultatsle point d’entrée se place à la jonction de l’extrémité du processus transverse de la vertèbre thoracique avec la tubérosité costale. La longueur idéale des vis est de 55 mm en moyenne. La tangente à la corticale de l’arc costal postérieur limite l’inclinaison de la vissée évitant ainsi un trajet trop médial. L’angle idéal de vissée avec un axe vertical passant l’interligne postérieur processus transverse-côte oscille entre 32,1° et 39,6°. Les éléments du médiastin postérieur et les organes pleuro-pulmonaires sont les plus proches du mur vertébral antérieur au niveau du rachis thoracique moyen Th7-Th8. L’espace de sécurité y est donc réduit.Conclusionsle vissage costo-transversaire extrapédiculaire semble être une alternative intéressante pour les ostéosynthèses postérieures du rachis thoracique. D’un point de vue biomécanique, elle apparaît supérieure aux crochets lamaires ou au vissage pédiculaire standard. Ses risques sont essentiellement pleuro-pulmonaires et non plus nerveux.