Se connecter
Rechercher

Fentes labiales et palatines. Traitement primaire

Auteurs : Talmant J, Talmant Jean-Christian1, Lumineau J-P1
Affiliations : 1Clinique Jules Verne, Centre de compétence des fentes labiopalatines, 2-4, route de Paris, 44300 Nantes, France
Date 2011, Vol 6, Num 3, pp 1-26Revue : EMC - Techniques chirurgicales - Chirurgie plastique reconstructrice et esthétiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S1286-9325(11)45511-4
Résumé

Il n'existe pas de consensus sur le traitement des fentes labio-maxillo-palatines et ce, pour de multiples raisons. Au cours des 50 dernières années, le concept dominant a fait de la fente la conséquence d'un déficit mésodermique expliquant l'hypoplasie, un potentiel de croissance imprévisible et le fatalisme des thérapeutes. L'acceptation du handicap est la principale motivation des opérations trop précoces peu favorables à une chirurgie ambitieuse. Les interdits dogmatiques concernant le soulèvement sous-périosté et sous-périchondral et bannissant toute chirurgie nasale infantile ont bridé l'évolution du traitement de ces enfants en phase de croissance. Les connaissances les plus récentes de l'anatomie pathologique des fentes sont transformées par la prise de conscience du rôle morphogène majeur joué par la ventilation fœtale. Il ne fait plus de doute que les défauts de croissance in utero sont la conséquence de mécanismes de croissance normaux opérant dans des conditions anormales du fait de la fente. Cela relativise le rôle qui était attribué aux seuls muscles dans l'apparition des déformations, mais aussi leur influence potentielle sur la correction postopératoire des déformations et la normalisation de la croissance. Très loin d'être la priorité des équipes qui traitent les fentes, la ventilation nasale, en revanche, se révèle essentielle à cette évolution normale de la croissance, et tout doit être fait pour la restaurer dès la première opération et la préserver tout au long du traitement. Il faut pour cela une chirurgie ambitieuse dans la reconstruction anatomique, mais très exigeante dans la maîtrise et la réduction des cicatrices par le choix des techniques, et de leur chronologie. Qu'il s'agisse de fente unilatérale ou bilatérale, la correction de la pointe du nez est meilleure si elle accompagne la fermeture labiale à 6 mois. Dans le même temps, la fermeture vélaire par la remarquable véloplastie intravélaire fonctionnelle de Sommerlad met à profit l'évolution spontanée de la largeur de la fente résiduelle du palais osseux qui, en 1 an, se réduit au point de pouvoir être fermée dans tous les cas en deux plans à 18 mois, sans zones dénudées. À 4 ans, la fente alvéolaire est fermée par gingivo-périostéoplastie avec greffe osseuse iliaque, après une expansion maxillaire antérieure à 3,5 ans qui redonne une largeur intercanine normale avant fermeture de l'arcade. Ventilation nasale et mastication centrée et symétrique sont des préalables indispensables à une croissance normale. Tous les choix sont argumentés aussi bien en ce qui concerne les opérations et chronologies choisies, qui sont décrites en détail, qu'en ce qui concerne les techniques encore très employées, mais moins performantes ou à éviter.

Mot-clés auteurs
Fente labiale; Fente palatine; Développement maxillofacial; Maxillaire; Nez;
 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
   Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Talmant J, Talmant J, Lumineau J-P. Fentes labiales et palatines. Traitement primaire. EMC - Techniques chirurgicales - Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique. 2011;6(3):1-26.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.