ObjectifÉvaluer les qualités du lambeau de face dorsale d’interphalan-gienne distale et préciser les limites de ses indications.Matériel et méthodesLe lambeau dorsal homodigital en îlot a été utilisé dans 15 cas de pertes de substance distales d’extrémités digitales, obliques ulnaires, radiales ou pulpaires, ainsi que transversales. Tous les patients présentaient une exposition osseuse distale nécessitant une couverture de l’extrémité digitale par un lambeau cutané.RésultatsLe temps moyen de dissection du lambeau était de 16 min. La mobilisation de la palette cutanée était satisfaisante dans 11 cas, et insuffisante dans 4 cas. Deux lambeaux ont présenté une nécrose partielle. La repousse unguéale était normale dans la majorité des cas. La sensibilité du lambeau à 6 mois, mesurée par le test de discrimination des deux points était en moyenne de 10 mm. La mobilité résiduelle de l’IPD était normale dans cinq cas. Il existait dans neuf cas un déficit de flexion inférieur à 20°, et dans un cas un déficit de flexion de 35°. L’extension de I’IPD, elle était déficitaire de 10° dans 4 cas.ConclusionsMême s’il s’agit d’un lambeau simple, fiable, rapide et facilement transmissible, en raison de sa taille et de son arc de rotation limité ainsi que de la sensibilité résiduelle médiocre, ce lambeau nous semble devoir être réservé aux seules amputations digitales obliques ulnaires.