Les services des soins intensifs rassemblent personnel et matériel prenant en charge des patients atteints de défaillances multi-organiques, et dont les fonctions vitales doivent être suppléées. Aucun quota n'ayant été défini à ce jour, la présence du kinésithérapeute, même stipulée par le décret d'avril 2002, est très inégale au sein de ces services. Il en est de même pour sa formation, la spécialisation respiratoire aux soins intensifs n'étant en effet pas reconnue. En conséquence, le rôle du kinésithérapeute varie d'un service à l'autre et est intrinsèquement lié au kinésithérapeute lui-même. Ses pratiques concernent la ventilation et le désencombrement du patient ventilé ou non, le positionnement, l'initiation et la surveillance de la VNI, l'oxygénothérapie, l'aérosolthérapie, et participe au sevrage respiratoire et à l'extubation. Il s'occupe également de l'appareil locomoteur et prévient les complications articulaires, permet une meilleure récupération musculaire ainsi qu'une reprise d'autonomie plus précoce. Ses actions s'inscrivent dans une réduction de la durée et du coût de l'hospitalisation, ainsi que dans une limitation du surcoût ultérieur lié aux séquelles.