La gravité d’une élévation tensionnelle est liée à la présence d’une complication viscérale grave (dissection aortique, encéphalopathie hypertensive…), mettant en jeu le pronostic vital à court terme, plus que le niveau de pression artérielle. Les urgences hypertensives doivent être prises en charge en réanimation, où les patients bénéficieront d’un traitement antihypertenseur intraveineux et d’un monitorage de la pression artérielle. Sauf pour la dissection aortique, l’objectif thérapeutique sera une baisse de pression artérielle moyenne n’excédant pas 20 % pendant les premières heures de traitement (une chute trop brutale de pression artérielle pouvant entraîner des lésions ischémiques sévères d’organes vitaux, surtout chez les patients hypertendus chroniques). Dans un contexte d’accident vasculaire cérébral, l’hypertension artérielle est rarement traitée à la phase aiguë, et avec de grandes précautions, du fait d’une autorégulation altérée. Des développements récents concernent l’hypertension artérielle postopératoire (traitement parfois urgent) et l’hypertension artérielle maligne exposant au risque de cécité définitive et d’insuffisance rénale.